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Prise en main

La scie coulisse sans accrocs on ne sent aucun obstacle sur l’intégralité de sa course.

Le câble d’alimentation électrique est fixé à l’arrière du chariot avec une gouttière le forçant à rester à cet endroit. Ainsi, on est certain que le câble ne fera pas de boucle ni ne se coincera dans le chariot lors des manipulations. Aussi étonnant que ça puisse paraitre, ce point n’était pas présent sur certains modèles concurrents que j’ai pu observer en magasin.

Réglages d’angle

Les réglages d’angles de la table de sciage sont simples avec des arrêts prédéterminés pour les angles classiques. La manipulation est démontrée ici

La précision est bonne quand on laisse le marqueur aller dans l’arrêt. Attention cependant, avec un choc un peu fort, on peut décaler l’angle prédéterminé et avoir ainsi une imprécision, comme on le voit sur la photo.

En estimant cette imprécision à 0.2°, sur une longueur de 30 cm, ça fait à peu près un millimètre d’écart, ce qui commence à se voir.
Il faut donc bien faire attention à verrouiller la table pour éviter de prendre ce jeu entre deux manipulations.
Le centre de rotation de la table de sciage est bien aligné avec les butées, ce qui évite toute surprise lors du sciage.

Le réglage de l’angle vertical est particulièrement simple lui aussi, il suffit de déverrouiller un levier et de faire basculer l’ensemble vers la droite ou la gauche. On trouve les angles prédéfinis suivants :

  • A gauche :
    • 22,5°
    • 33,9°
    • 45°
    • 46°
  • A droite :
    • 90°
    • 45°

Les angles à gauche sont obtenus par une cale multi position facile à régler et que l’on peut totalement effacer pour ainsi aller jusqu’à 46°.

Alors vous me direz, quel intérêt d’aller à 46° ? De mon point de vue, c’est très utile pour réaliser des portes à ouverture quasi invisible et être sûr que seul le filet touche sur les deux parties en contact, comme sur cet exemple

Du côté droit, l’angle à 90° est celui par défaut, avec une plaque verrouillant la position, il suffit de pousser cette plaque pour atteindre tous les autres angles jusqu’à 45°.

Le rapporteur à l’arrière est très facile à lire, par contre il ne sera pas forcément très facile de régler précisément des angles entre 30 et 40° car on aura tendance à se faire entrainer par le poids de l’ensemble.

Les angles prédéfinis les plus nombreux sont sur le côté gauche, et ça, ça me surprend un peu. En effet, je suis droitier et j’utilise donc ma main droite pour tenir la scie, ce qui fait que le trait de coupe est visible entre mes deux mains. Or, avec la scie penchée vers la gauche, je ne vois plus totalement le trait de coupe, en particulier lors de l’approche de la lame pour être sûr que je suis bien aligné. Cette scie serait-elle conçue par et pour des gauchers ?

Réglage de profondeur

Afin de réaliser des gorges dans une pièce, on peut facilement limiter la profondeur jusqu’à laquelle la lame va descendre. Par défaut, elle monte et descend sur toute la course possible.
Mais avec une simple vis, on règle la profondeur, que l’on peut contrôler grâce à un cadran gradué. Ce dernier ne présente cependant pas d’unité, difficile de connaitre ainsi les dimensions de la gorge que l’on va creuser.
Ce réglage de profondeur s’active et se désactive en déplaçant une petite pièce, ce qui fait que l’on ne perd pas le réglage entre deux coupes qui l’utilisent ou non.
Voici une vidéo illustrant son utilisation :

 

Cale latérale

Afin de réaliser des pièces de longueur identique, la scie est fournie avec une cale latérale qui se fixe dans le rail présent sur les cales du fond. Il est alors très simple d’amener les planches à la chaîne sans passer de longues secondes à retrouver la position exacte du trait de coupe.
On peut la desserrer facilement pour la mettre à l’horizontale ou même l’enlever complètement. On peut donc la fixer aussi bien à gauche qu’à droite de la lame de scie.

 

Laser

La scie est équipée d’un laser indiquant le trait de coupe sur la pièce à scier. Lors de ma première utilisation, j’ai cru que je n’avais pas installé la pile l’alimentant puisque je ne voyais jamais le trait rouge. En y regardant de plus près, le laser était bien allumé et donc alimenté par le secteur, ce qui est un très bon point.
J’ai tout simplement cru qu’il ne marchait pas parce qu’il est très peu visible en extérieur, même à l’ombre. En plein soleil, il est tout simplement invisible.
Certes, une telle scie est prévue pour être utilisée dans un atelier (d’où la catégorie Stationary tool) et la notice insiste d’ailleurs sur la nécessité de la fixer à son support. Mais elle est aussi équipée de systèmes anti basculement pour une utilisation en extérieur, pour une terrasse par exemple. Il est donc dommage que ce laser soit de si faible puissance.
Afin d’être au plus près de la lame et donc du trait de coupe final, le laser passe au travers du carter de protection et le trait qu’il dessine est donc en pointillés. C’est assez perturbant, surtout que les pointillés changent en montant/descendant la lame. Du coup, j’ai tendance à descendre la lame au maximum pour mieux voir le trait du laser

Par contre, on peut caler le trait de chaque côté de la lame avec un seul bouton, c’est vraiment pratique :

La précision reste cependant le point faible de ce laser, comme sur de nombreuses autres scies de ce type, quelle que soit la marque.
En effet, la notice précise que le laser marque le bord du bois qui « reste » après la coupe, et c’est presque juste avec un angle vertical de 90°. Je dirais que l’imprécision est de l’ordre du demi-millimètre.
Par contre, cet écart monte à presque 5 millimètres quand on fait une découpe à 45° !
Il faudra probablement se créer des gabarits avec des chutes de bois. Mais après se pose la question de pouvoir les placer sur la scie et ainsi marquer le trait de coupe réel. Une première idée est la suivante :

On glisserait alors ce gabarit dans la rainure de la scie et on serait ainsi sûr d’où va passer la lame.
Peut-être faudrait-il fournir les éléments dans la boite et que chacun réalise ses gabarits en y effectuant la coupe souhaitée.

 

Serre joint

Le serre-joint fourni est très flexible et peut s’installer simplement aussi bien à droite qu’à gauche. Il peut aussi s’installer dans trois positions afin de serrer la pièce à découper par le haut, par le côté ou sur un angle

Il se débloque facilement en appuyant sur le gros bouton présent sur le côté. Il est simple à serrer, mais attention, si on veut trop forcer, il se cabre et « saute », ce qui fait que plus rien n’est serré. C’est peut-être voulu, mais comme j’ai tendance à toujours serrer bien fort pour ne pas à avoir à tenir la pièce à la main, je me suis fait avoir plus d’une fois.
Notez que je vous conseille fortement d’utiliser un martyr entre votre pièce et la semelle du serre-joint, cette dernière ayant tendance à laisser des traces rouges sur la pièce.

 

Changement de lame

La lame fourni compte 48 dents ce qui est très bien pour un usage universel. Cependant, si comme moi vous découpez souvent de l’aggloméré plaqué, vous savez que plus le nombre de dents est grand, plus la découpe est précise.
C’est pourquoi j’ai fait l’acquisition d’une lame à 60 dents (environ 50€), ce qui permet un trait de coupe bien plus nette en particulier sur la face supérieure, comme on peut le voir sur la photo, la découpe à 60 dents étant sur la gauche.

Quand vous changerez la lame, pensez à bien lire la notice car la vis utilise un pas à gauche, pour la desserrer, il faut tourner dans le sens des aiguilles d’une montre. C’est tout à fait attendu, ainsi elle se resserre naturellement lors des découpes ce qui évite de se retrouver avec une lame qui se met à vibrer suite à un défaut de serrage.
Le protège lame est simple à remonter, pas trop « dur » et permet donc de change la lame sans lutter d’une main tout en glissant la lame de l’autre.

Vous pouvez voir mon premier (et unique) changement sur cette vidéo :